Savoir Maigrir

Les sauces salades et cuisinées

Posté le 19 juin 2023 par Dr Jean-Michel Cohen

Sur ce sujet, vous êtes nombreux à me poser des questions. Puis-je donner du ketchup à mes enfants, quelle quantité de mayonnaise puis-je consommer ? Est-ce que la sauce barbecue est trop riche ?... Aujourd’hui, je réponds à vos questions sur les sauces toutes prêtes !

Les sauces industrielles

Les sauces pour plats cuisinés sont des assaisonnements plus ou moins liquides, chauds ou froids, qui accompagnent ou servent à cuisiner un mets. La fonction première d’une sauce est d’ajouter à un aliment une saveur qui s’harmonise avec la sienne et non d’en masquer les goûts comme cela est trop fréquemment le cas.

Contrairement à la légende, toutes les sauces ne sont pas grasses, si l’on fait exception des sauces au beurre et de certaines variétés. Il faut distinguer les sauces déshydratées dont le taux calorique est élevé aux 100 g, ce qui est normal puisqu’on en utilise de petites quantités. 

Les sauces liquides, les coulis et le concentré de tomates, par exemple, sont particulièrement maigres. Même si, parmi les sauces tomates, la sauce olives et tomates Sacla est cinq fois plus grasse que celle de Buitoni. Dans un autre genre, les sauce hollandaise et au beurre blanc sont certes grasses, mais la palme revient à la pesto alla genovese de Barilla, avec près de 56 g de lipides pour 100 g. 

Consommez-en avec modération : deux cuillerées à soupe de cette préparation contiennent environ 20 g de lipides, alors que l’apport lipidique d’une sauce hollandaise s’élève à 4 g de lipides, ce qui est peu.

Voyons certaines sauces en détail.

Le ketchup

Depuis son apparition dans les foyers français, le ketchup souffre d’une mauvaise réputation. Sauce riche en kcal pour certains, mauvaise pour la santé selon les autres… mais aujourd’hui, il est temps de démentir de telles rumeurs : ces accusations sont fausses. 

Le ketchup est très maigre et essentiellement constitué de glucides. De plus, il contient du lycopène actif, un antioxydant qui aurait des vertus protectrices contre le cancer de la prostate. Mais, car il y a toujours un mais, le ketchup est très salé. 

Donc, comme toujours, la modération est de rigueur. À signaler : d’une marque à l’autre, les ingrédients et valeurs nutritionnelles peuvent varier fortement, comme toujours, lisez bien les étiquettes, préférez les produits contenant le plus de tomate au 100 g notamment, les allégés ne sont pas forcément meilleurs mais plus chers.

Le vinaigre

Le vinaigre résulte de l’oxydation de vin ou d’alcool par la fermentation alcoolique ; la transformation de l’alcool en acide acétique, l’acétification, se produisant au contact de l’air. En France, on consomme surtout des vinaigres de vin, mais il existe aussi des vinaigres d’alcool. 

Le degré d’acidité doit être au moins de 6 degrés d’acide acétique. Le vinaigre balsamique, quant à lui, provient d’un mélange de vin et de moût de raisin cuit. En général, la valeur calorique des vinaigres est très faible, sauf pour le velours de balsamique, vous pouvez donc les utiliser au quotidien dans vos vinaigrettes en les variant ou même pour déglacer une viande ou une poêlée de légumes !

La vinaigrette et les sauces crudités

La vinaigrette traditionnelle a déserté les rayons des supermarchés. Aujourd’hui, on ne trouve, la plupart du temps, que des produits allégés. Leur valeur calorique est d’environ 250 kcal pour 100 ml. Les sauces crudités sont finalement plus grasses, entre 350 et 440 kcal. 

Un petit conseil : ne versez jamais la sauce sans en évaluer la quantité, même s’il s’agit de vinaigrette allégée (j’en parle dans la vidéo vous allez voir). Une à deux cuillerées à soupe donnent largement satisfaction. 

La mayonnaise

Personne n’est dupe Un mélange d’huile, d’œufs et de moutarde, ce condiment onctueux, très apprécié par les enfants, est très riche. Plus de 700 kcal au 100 g ! Alors, y a-t-il véritablement un intérêt à consommer de la mayonnaise allégée, deux fois moins calorique ? Si c’est pour en manger deux fois plus, cela ne sert à rien. 

En revanche, pourquoi pas si on suit un régime restrictif et que l’on est un accro de ce condiment. L’idéal, lorsque l’on ne peut s’en passer, est de se faire plaisir en dégustant de la mayonnaise en quantité raisonnable (une cuillerée à soupe), deux à trois fois par semaine seulement.

Les plus grasses demeurent les non allégées, qui se valent toutes en nombre de kcal. Seul le goût fera la différence.

La moutarde

La moutarde classique est un produit aromatique en général peu gras. Cependant dans les supermarchés, on trouve des moutardes contenant peu de lipides, comme les moutardes condiment de Maille, Amora ou la moutarde Picadilli Amora, et des moutardes plus gourmandes et plus grasses, comme la moutarde Fin Gourmet de chez Maille. 

Lorsque son utilisation est occasionnelle et en petite quantité, le choix de la moutarde a peu d’importance, mais dans le cas contraire il est préférable de choisir une moutarde plus classique.

La moutarde est employée fréquemment dans des sandwichs, avec de la viande, dans des salades, ce qui peut représenter une quantité, donc un apport calorique non négligeable à la fin de la journée. 

À surveiller !

Les émulsifiants, épaississants et gélifiants 

Pour rendre les sauces homogènes, les fabricants utilisent des émulsifiants. Ils sont indispensables dans la préparation des sauces, permettant parfois de limiter les apports en graisse dans certains plats. 

Quant aux épaississants et aux gélifiants, ils donnent une texture au produit et évitent parfois leur présentation sous forme liquide. Regardez bien la liste d’ingrédients, comme toujours la plus courte est à préférer !

Mais des sauces pour donner du goût à votre alimentation il y en a plein d’autres. Dans la vidéo qui suit, je vous parle aussi du tahini, de la sauce caesar, de la sauce tomate préparée ou encore de la sauce burger... pour les gourmands/

Donnez du goût à vos aliments mais surveillez bien l’apport énergétique des sauces.

Bon visionnage !

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Diminuer son tour de taille : 4 solutions

Posté le 13 juin 2023 par Dr Jean-Michel Cohen

Comment perdre son petit ventre ? Dans cet article, explorons les différentes raisons qui peuvent être à l'origine de l’augmentation de votre tour de taille. Pour vous aider à retrouver un ventre plus plat et harmonieux, j’ai des solutions à vous proposer.

Les différentes causes

Avant de chercher des solutions pour abaisser son tour de taille, il est important de comprendre les différentes causes qui peuvent y contribuer. Outre l'excès de graisse, il existe d’autres raisons. Il faut également penser à une éventuelle éventration, des problèmes de posture et des conditions médicales spécifiques, notamment le syndrome métabolique. 

Chaque facteur peut influencer la forme de votre ventre et nécessiter une approche différente pour y remédier.

Traiter les problèmes de santé sous-jacents

Je voudrais mettre l'accent sur l'importance de diagnostiquer et de traiter les problèmes de santé sous-jacents pouvant contribuer à l’élévation du tour de taille. Une éventration peut nécessiter une intervention chirurgicale pour réparer les muscles abdominaux, tandis que les problèmes de posture peuvent être améliorés par la kinésithérapie

De plus, je vous mets en garde contre le syndrome métabolique et ses conséquences sur la santé globale, vous encourageant ainsi à avoir une alimentation équilibrée et réduire votre surpoids pour réduire la graisse abdominale.

Adopter une alimentation adaptée pour réduire le ventre

La réduction du tour de taille passe par une alimentation et une activité physique adaptées. Il existe 2 techniques principales : 
- l'augmentation de l'activité physique 
- et le rééquilibrage alimentaire. 

Il est recommandé de réduire la consommation de sucres rapides, d'éliminer l'alcool et de privilégier les glucides complexes, les protéines de qualité et une alimentation équilibrée. Bien sûr, je vous encourage à pratiquer une activité physique régulière, cela participe à votre motivation et à votre bonne santé.

Les cas particuliers et les solutions chirurgicales

Parfois, il peut être difficile d’obtenir un ventre plus plat, malgré la perte de poids. Le tissu fibreux peut se former et résister aux méthodes traditionnelles de perte de poids. 

Dans ces situations, des techniques chirurgicales peuvent être envisagées (liposuccion…). Bien que coûteuses, elles sont parfois le seul moyen de retirer un excès de gras qui ne veut plus partir.

Perdre du tour de taille nécessite une approche globale et personnalisée. En comprenant les différentes causes possibles d'un ventre proéminent et en adoptant une alimentation équilibrée, vous atteindrez vos objectifs. 

N'oubliez pas que la patience et la persévérance sont essentielles lorsqu'il s'agit de perdre du poids et de remodeler votre corps. Adoptez une approche holistique et réaliste pour atteindre vos objectifs de santé et de bien-être.

Regardez bien la vidéo, je vous explique tout en détail !

Bon visionnage

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Insuline, diabète et surpoids

Posté le 5 juin 2023 par Dr Jean-Michel Cohen

L’insuline est-elle responsable de tous les maux dont on l’accuse, et notamment le surpoids et l’obésité ? Tentons de répondre à cette question à travers cet article et la vidéo qui l’accompagne.

L’insuline : une hormone régulatrice

L’insuline est une hormone sécrétée par le pancréas. Elle est chargée de réguler le taux de sucre dans le sang, en le stockant dans les muscles, le tissu adipeux et le foie. 

L’insuline est utilisée comme médicament pour traiter les personnes souffrant de diabète (de type I comme de type II à un stade avancé) car leur pancréas est incapable de produire de l’insuline ou d’en produire en quantité suffisante. 

Les personnes atteintes de diabète n’ont pas ou pas suffisamment d’insuline leur permettant de stocker le glucose dans l’organisme, il est donc éliminé dans les urines (on appelle glycosurie la présence de sucre dans les urines). 

Mais lorsque le patient reçoit de l’insuline, la glycosurie disparaît et le glucose est stocké dans l’organisme, entraînant un gain de poids. Ainsi, l’insuline ne fait pas grossir à proprement parler, mais fait retrouver le poids correspondant à sa consommation alimentaire.

L’index glycémique

L'index glycémique : Il mesure la vitesse à laquelle les sucres d’un aliment sont assimilés et font monter la glycémie (taux de sucre dans le sang), dans les 2 heures après son ingestion par rapport à un sucre de référence (le pain ou le glucose dont l’IG est de 100). Les aliments à indice glycémique élevé (+70) provoquent une hausse rapide du taux de sucre, ce qui entraîne un pic d'insuline ensuite.

Il est souvent conseillé de privilégier les aliments à indice glycémique bas (-55) pour maintenir une glycémie stable. Cela ne signifie pas qu’il faille bannir tous les aliments à IG haut : il s’agira alors d’abaisser la charge glycémique d’un repas, en ajoutant une belle portion de fibres, une juste quantité de graisses et de protéines.

Le pic d'insuline 

Lorsque nous consommons des aliments riches en sucre ou à indice glycémique élevé, notre corps sécrète une grande quantité d'insuline pour réguler la glycémie. Cela peut entraîner, à moyen ou long terme, une résistance à l'insuline et des problèmes de santé. 

Il est donc essentiel de limiter les pics d'insuline en favorisant une alimentation équilibrée et en évitant les excès de sucre ; surtout de manière isolée.

Insuline et prise de poids

Une consommation excessive de sucres rapides semble favoriser de très nombreuses maladies, y compris le cancer du sein. Elle provoque à terme un effet d’addiction, une augmentation de la sécrétion d’insuline qui favorise la prise de poids et une perte de la sensation de satiété, notamment lorsqu’ils ne sont pas consommés avec des fibres (par exemple dans les jus de fruits, auxquels il vaut mieux préférer les fruits entiers du fait de leur teneur en fibres). 

Mais le surpoids favorise la résistance à l’insuline, c’est un cercle vicieux qui demande de limiter la consommation de certains sucres.

On recommande de ne pas dépasser 5 à 10 % de sa ration calorique quotidienne sous forme de sucres simples, soit au maximum 50 g par jour chez les femmes et 60 g chez les hommes environ. 

Les apports en sucres simples doivent être contrôlés de près durant un régime, et on privilégie la consommation de sucres complexes chez les personnes en surpoids ou chez les diabétiques.

Regardez bien la vidéo qui suit. Elle est très complète et vous en saurez plus sur cette fameuse hormone qui est l'insuline qu'il faut savoir ménager pour garder une bonne santé.

Bon visionnage!

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Radius, Cubitus… Comment avoir des os en bonne santé ?

Posté le 29 mai 2023 par Dr Jean-Michel Cohen

Connaissez-vous le système ostéo-articulaire ? Comme tous les tissus du corps humain, l'os se construit, se détruit, se renouvelle sans cesse tout au long de la vie. Il est composé de cellules, elles-mêmes alimentées par des vaisseaux, et comporte des nerfs. 

Mais comment avoir des os en bonne santé grâce à une alimentation variée et équilibrée ? Du plus jeune âge au 3ème âge, comment s’assurer une ossature en pleine forme ?

Bien manger pour bien grandir

Tout d'abord, pour avoir de bons os et s’assurer une bonne croissance, il est important d'apporter une quantité suffisante de calcium, qui est un minéral clé pour la construction et la solidité des os. 

Les produits laitiers tels que le lait, les yaourts et les fromages sont d'excellentes sources de calcium. En outre, les légumes verts à feuilles, comme les épinards et le brocoli, ainsi que les fruits secs et les légumineuses, contiennent également du calcium. 

Manger des sardines en conserve en mangeant les petites arêtes est aussi une solution pour faire le plein de calcium.

Ensuite, la vitamine D joue un rôle crucial ; elle augmente la capacité d'absorption du calcium (et du phosphore) par l'intestin en diminuant sa fuite urinaire et mobilise le calcium osseux. La principale source de vitamine D est la lumière du soleil, il est important d’y être régulièrement exposé et de  fournir des sources alimentaires de vitamine D, comme les poissons gras, les œufs et les champignons. 

Enfin, veillez à ce que votre enfant consomme suffisamment de protéines, qui contribuent à la formation et à la réparation des tissus, y compris les os. Les viandes, le poisson, les œufs, les légumineuses sont de bonnes sources de protéines à inclure dans l'alimentation quotidienne de votre enfant. 

En combinant ces éléments et en favorisant une alimentation variée et équilibrée, vous pouvez aider à assurer une bonne croissance osseuse chez votre enfant.

Le squelette, une charpente qui doit être solide

Dans un textile, c'est la finesse du maillage qui en assure sa solidité. Il en va de même pour l'os : la multiplicité des cellules osseuses et la complexité de leur organisation vont assurer la résistance de l'os et permettre son renouvellement.

Partout en même temps, dans de multiples et minuscules zones, les cellules de destruction et de construction sont au travail. Les premières - les ostéoclastes - creusent, se débarrassent du vieil os, participent à sa résorption, tandis que les secondes - les ostéoblastes - viennent combler les cavités formées.

Ainsi, le renouvellement osseux et le maintien de sa densité sont intimement liés à l'équilibre de ces deux processus de construction.

Notre capital osseux diminue avec l'âge. Cette résorption se fait dès l'âge de 25 ans. Dès lors, pour l'homme comme pour la femme, la vitesse de formation osseuse se ralentit pour ne compenser que sommairement les phénomènes de destruction. 

La perte osseuse est lente mais progressive. On parle alors d'ostéoporose que j’évoquais en début d’article.

Ostéo quoi ?

L'ostéoporose (ostéo du grec osteon, l'os, et porose du grec poros, le passage) est une maladie du squelette caractérisée par une déminéralisation et une détérioration des os.

Lorsqu'on avance en âge, les os étant plus fragiles, les risques de fractures sont plus importants lors de chutes, en particulier les tassements vertébraux, les fractures du poignet et du col du fémur.

Il s'agit d'une maladie essentiellement féminine (30 % des femmes ménopausées atteintes) mais de plus en plus d'hommes sont touchés. A la ménopause, les modifications hormonales associées à un faible apport en calcium sont à l'origine de cette maladie.

Un peu de prévention

Bien que des facteurs génétiques interviennent, il est aujourd'hui possible de se construire et de conserver des os solides et de lutter contre les risques d'ostéoporose.

Pour la consolidation de votre squelette vous avez besoin de calcium et de vitamine D comme je vous le disais pour la croissance des enfants. D'autre part, pour fortifier la masse musculaire qui supporte le squelette, vous devez veiller impérativement à vos apports en protéines.

Pour un apport en calcium suffisant, consommez trois à quatre produits laitiers par jour. Le lait frais ou pasteurisé, entier ou écrémé, en poudre ou concentré, apporte toujours autant de calcium. 

Si vous ne supportez pas les laitages (yaourts, fromages blancs, petits-suisses, faisselles, fromages), pensez à certaines eaux minérales riches en calcium (Hepar, Contrex, Courmayeur, Saint-Antonin, Salvetat, Quézac, Wattwiller, Badoit, Vittel, San-Pellegrino, etc.) ou aux spécialités végétales enrichies en calcium (boisson végétale, soja, amande, coco..).

Pour un apport en vitamine D suffisant à la fixation du calcium, consommez une à deux portions de poisson gras par semaine (thon, saumon, sardine, maquereau, haddock), des jaunes d'oeufs et sortez chaque jour car l'action du soleil sur la peau est nécessaire à l'organisme pour fabriquer de la vitamine D.

Pour un apport en protéines de bonne qualité, consommez une à deux fois par jour de la viande, du poisson ou des œufs, ou des protéines végétales (légumineuses, tofu…) que je conseille toujours de coupler avec des céréales afin d’avoir une protéines de meilleure qualité.

Et n'oubliez pas de bouger car l'activité physique entretiendra vos muscles et stimulera bien évidemment le renouvellement osseux.

Vous aurez retenue, pour une bonne ossature, il faut s’assurer de bons apports en calcium et et en vitamine D. Et pour compléter cet article, regardez la vidéo qui l'accompagne, vous aurez encore plus d'informations.

Bon visionnage !

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Comment bien consommer le thé (les thés !) et les infusions ?

Posté le 22 mai 2023 par Dr Jean-Michel Cohen

Amateurs de thé, cet article du blog va vous faire plaisir ! Il existe un grand nombre de thés différents : thé noir, thé vert, blanc, fumé, Oolong… qui proviennent pourtant du même arbuste, le théier, dont les feuilles sont travaillées différemment. 

Nous consommons principalement du thé noir, qui subit une oxydation complète et se conserve plus longtemps, et du thé vert qui est au contraire un thé non fermenté. Petit tour d’horizon de cette boisson consommée dans le monde entier.

La composition des thés

- De la théine (l’équivalent de la caféine), en quantité variable selon les variétés, le thé noir en ayant plus que le thé vert : 50 à 90 mg pour une tasse de 200 ml . Elle est responsable de l’effet stimulant du thé, mais de façon moins excitante que la caféine car les tanins atténuent ses effets ;
- De la théobromine et de la théophylline, des substances stimulantes ;
- Du fluor : 20 à 25 mg pour un sachet ;
- Des polyphénols, véritables molécules antioxydantes, comme les flavonoïdes et les catéchines, en quantités importantes : 175 mg environ pour une tasse de 180 ml. Ces substances antioxydantes luttent contre les effets des radicaux libres sur les cellules du corps ;
- Des tanins : ils se trouvent en moindres quantités dans le thé vert que dans le thé noir. Ceux-ci inhibent l’absorption des sels minéraux et plus particulièrement du fer.

Le thé rouge ou rooibos que l’on trouve de plus en plus dans les rayons est une infusion, ce n’est pas du thé. Il s’agit des feuilles d’un petit arbuste qui pousse uniquement en Afrique du Sud. C’est après fermentation que ses feuilles prennent la teinte brun-rouge à laquelle il doit son nom. 

L’infusion de rooibos est une boisson non excitante car sans théine, sans calories, riche en antioxydants et contenant très peu de tanins. Les tisanes sont quant à elles préparées avec toutes sortes de plantes, seules ou en mélanges. On prépare des tisanes à base de feuilles, de fleurs, de fruits, de racines…

Comment choisir son thé ?

Pour les thés, les feuilles les plus savoureuses sont les plus petites et les plus proches du bourgeon, on préférera le thé en feuilles entières et celui aux feuilles brisées proposées essentiellement en vrac, ceux-ci sont meilleurs que les brisures, utilisées pour les sachets, sachant que des poussières de thé, moins nobles que la feuille elle-même, sont souvent ajoutées dans les sachets… 

Si vous préférez tout de même le sachet pour plus de praticité et ne souhaitez pas pour autant sacrifier le goût, veillez à ce que son contenu ne soit pas une poudre difficilement identifiable. Pour les tisanes, une tisane de belle qualité mêle de véritables morceaux de feuilles, de racines, de fleurs et/ou de fruits.

Les pièges

Faites bien attention à ne pas acheter que des arômes : certains thés et tisanes contiennent plus d’arômes que de constituants physiquement identifiables, c’est le cas de certaines infusions façon cupcake, tarte citron, poire-chocolat, mais aussi fruits rouges, pomme-canelle et même menthe !

Ayez un œil critique sur les mentions inscrites : « nuit paisible » propose un thé déthéiné, « digestion légère » pris après un repas peut améliorer le confort digestif, mais les « ventre plat », « détox » ou « brûle graisse » ne sont pas des thés et tisanes miracles !

Enfin, certains produits ne sont pas simplement l’alliance de plusieurs plantes, mais sont de vraies boissons sucrées, on y retrouve d’ailleurs le sucre en premier ingrédient, on est bien loin de simples infusions sans calories ! Lisez bien les étiquettes.

Mes conseils de consommation

Les tisanes et thés peuvent être consommés sans sucre à tout moment de la journée, ils seront à boire dans l’heure qui suit l’infusion, car au-delà les polyphénols disparaissent. Cependant, la théine contenue dans le thé (l’équivalent de la caféine dans le café) peut empêcher les personnes sensibles de dormir. 

Par ailleurs, vous pouvez choisir un rooibos ou déthéiner votre thé : la théine étant libérée durant les premières minutes d’infusion, avant les tanins, infusez 2 à 3 minutes, jetez cette première infusion puis infusez à nouveau 7 à 8 minutes.

Enfin, les tanins du thé limitent l’absorption du fer : en cas de consommation importante, il sera préférable d’en consommer à distance des repas ou de contrebalancer cet effet en consommant des aliments riches en vitamine C.

Pour en savoir plus, je vous laisse regarder la vidéo qui accompagne cet article. Vous étiez très nombreuses et nombreux à me demander cette vidéo, bon visionnage !

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Les arnaques minceur, ne vous faites plus avoir

Posté le 15 mai 2023 par Dr Jean-Michel Cohen

Vous les voyez tous les jours sans pour autant les repérer : les arnaques minceur sur le net. Pilule miracle, concoction magique, boisson minceur… Tout y passe pour vous faire croire que vous pouvez mincir sans modifier un minimum vos habitudes alimentaires et votre activité physique.

Faisons le tour de quelques arnaques que l’on voit souvent sur internet. Ballon gastrique, boule magique… Abracada-perte-de-poids, c’est parti !

Les régimes miracles : une illusion dangereuse

L'une des arnaques minceur les plus répandues concerne les régimes miracles qui promettent des résultats spectaculaires en un temps record. Ces régimes vous font miroiter une perte de poids rapide et facile, sans effort ni privation. 

Malheureusement, ces promesses sont souvent trop belles pour être vraies, à base de faux témoignages (on en reparle un peu plus bas) et d’arguments minceur douteux. 

Gardez en tête qu’une perte de poids efficace et durable se situe entre 500 g et 1 kilo par semaine en moyenne, cela peut varier selon les individus. Au-delà, seules peu de personnes sont concernées et une promesse comme perdre 28 kg en 28 jours suite à la découverte d’un aliment “dont personne ne soupçonnait les vertus”... A d’autres :) 

Outre les promesses mensongères, ces régimes miracles peuvent également représenter un danger réel pour votre santé. Un amaigrissement trop rapide peut avoir des conséquences néfastes sur votre métabolisme et votre bien-être général.

Les compléments alimentaires douteux

Un autre type d'arnaque minceur concerne les compléments alimentaires sous forme de pilules, de gélules ou de “boule magique” prétendant favoriser la perte de poids. Ces produits sont souvent commercialisés comme étant des solutions rapides et efficaces pour brûler les graisses et supprimer l'appétit. 

Cependant, la plupart d'entre eux manquent de preuves scientifiques solides pour étayer leurs allégations.

Une des raisons pour lesquelles les arnaques minceur sont si répandues dans le domaine des compléments alimentaires est le manque de réglementation stricte. Contrairement aux médicaments, les compléments alimentaires ne sont pas soumis aux mêmes contrôles rigoureux en termes de sécurité et d'efficacité. Il est donc crucial de faire preuve de prudence et de consulter un professionnel de la santé avant de prendre tout complément alimentaire. N’hésitez pas à poser la question à votre diététicienne qui vous suit sur la méthode Cohen.

Les programmes minceur frauduleux

Certains programmes minceur font appel à des coachs prétendant détenir le secret ultime pour perdre du poids. Ils vous promettent un suivi personnalisé, des conseils experts et des résultats rapides. Le suivi quotidien, c’est le principe de la méthode Cohen, mais avec une expérience solide et une légitimité prouvée.

Malheureusement, de nombreux coachs minceur peu scrupuleux profitent de la vulnérabilité des personnes cherchant à perdre du poids pour leur vendre des programmes coûteux et inefficaces, malgré un manque de formation en la matière. Ils sont souvent bien meilleurs en marketing qu’en nutrition.

Les témoignages manipulés

Une autre pratique courante dans les arnaques minceur est la manipulation des témoignages. Les sites web frauduleux utilisent souvent des témoignages de réussite qui semblent trop beaux pour être vrais. 

Ils peuvent utiliser des photos avant-après retouchées ou même inventer complètement des histoires de réussite. Il est important d'être sceptique et de rechercher des preuves tangibles avant de croire aveuglément à ces témoignages.

Le ballon gastrique, une solution temporaire (et chère...)

Le ballon gastrique est une méthode de perte de poids qui consiste à insérer un ballon en silicone dans l'estomac, puis à le remplir d'une solution saline pour créer une sensation de satiété. 

Bien que cette technique puisse sembler attrayante, il est important de comprendre qu'elle n'est qu'une solution temporaire et ne constitue pas une méthode de perte de poids à long terme.

Le ballon gastrique est généralement recommandé aux personnes en surpoids ou obèses qui n'ont pas réussi à perdre du poids par des méthodes conventionnelles telles que l'alimentation et l'exercice. 

Des personnes souvent vulnérables qui ont déjà souvent tout tenté pour mincir et qui se rabattent sur ces formules prometteuses mais peu efficaces à long terme. Le ballon gastrique ne modifie pas les habitudes alimentaires ou les comportements à long terme. Une fois le ballon retiré, il est possible de reprendre du poids si les habitudes alimentaires et le mode de vie ne sont pas modifiés.

De plus, le ballon gastrique présente des risques et des effets secondaires potentiels. Certaines personnes peuvent éprouver des nausées, des vomissements, des ballonnements ou des reflux gastro-œsophagiens pendant la période où le ballon est en place. 

Il est donc essentiel de discuter avec un professionnel de la santé des avantages et des inconvénients spécifiques à votre situation avant de décider d'opter pour cette méthode.

La miraculine (elle porte bien son nom)

La miraculine est une protéine présente dans le fruit de la plante Synsepalum dulcificum, également connue sous le nom de "baie miracle". Cette protéine a la particularité de modifier temporairement la perception du goût en rendant les aliments acides, tels que les agrumes, les yaourts ou les vinaigrettes, sucrés.

Bien que la miraculine puisse sembler être une alternative prometteuse aux édulcorants artificiels, il est important de noter qu'elle ne constitue pas une solution de perte de poids ou une méthode saine pour contrôler la consommation de sucre.

La consommation de miraculine peut tromper le palais en donnant une sensation de douceur sans l'apport réel de sucre. Cependant, cela ne signifie pas que les aliments consommés avec de la miraculine sont sans calories ou sans impact sur la glycémie. 

Les autres composants des aliments consommés restent inchangés, ce qui peut avoir des conséquences sur la santé, en particulier chez les personnes atteintes de diabète ou ayant des problèmes de contrôle du poids.

De plus, la miraculine est encore peu étudiée et son utilisation à long terme ainsi que ses effets sur la santé n'ont pas été pleinement évalués. 

Je vous parle de quelques-unes de ces “arnaques” dans la vidéo qui suit. Et je vous le répète, soyez vigilants ! Les accroches marketing de ces produits jouent souvent sur le désespoir de personnes qui n’arrivent pas à trouver la formule qui leur convient. 

Perdre du poids, c’est une démarche globale. Le surpoids n’est pas arrivé par miracle, il ne repart pas d’un coup de baguette magique ! 

Bon visionnage :)

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Choisir et consommer du bon pain

Posté le 8 mai 2023 par Dr Jean-Michel Cohen

Le pain est toujours un produit très prisé en France, nous sommes 95% à en consommer au quotidien ! Qu’est-ce que le pain ? Comment a-t-il évolué ? Quelles sont les nouvelles problématiques de ce produit ? Voici mes conseils pour vous aider dans vos choix alimentaires.

Qu’est-ce que le pain ?

Le pain est un produit céréalier pur. En effet, il fait partie des aliments fabriqués à partir de graines de graminées, riches en amidon, que l’on consomme désormais de façon transformée.
L’homme a commencé à manger des céréales avec des bouillies à base de millet, d’avoine ou de froment.

Seuls les produits composés d’eau, de farine, de sel et de levain (ou levure) sont considérés comme du pain. À partir de cette préparation de base, le temps de levage, la cuisson, la variété de farine utilisée, l’addition d’ingrédients supplémentaires, la forme aussi permettent de créer une gamme de produits dont la particularité nutritionnelle reste la même, une très grande richesse en glucides lents, qui permettent de donner une énergie suffisante pour assurer l’activité de notre corps.

L’importance des glucides complexes est telle que dans les périodes plus éloignées où la quantité d’aliments ingérés déterminait ou non la survie de l’homme, les céréales étaient un facteur discriminant. 

Ainsi, l’Espagne s’illustre par le riz, l’Italie par les pâtes, la Grèce par ses pitas, les pays de l’Est par les pommes de terre, l’Afrique par la semoule, chacun à partir de son ingrédient arrivant à fabriquer des formules de plus en plus élaborées pour arriver à des produits d’allure différente mais dont le but principal est de fournir au corps un apport indispensable de sucres.

D’ailleurs, le PNNS (Plan nutrition national santé) insiste bien sur la nécessité d’une alimentation composée à 50 % de glucides complexes, rendant ainsi indispensable et prioritaire la consommation de produits en contenant, aux premiers rangs desquels on trouve, bien entendu, le pain et ses produits dérivés. 

Un retour aux traditions et aux valeurs sûres

Si le saupoudrage des pains avec de la farine ou son moulage suivant différentes formes n’apportent pas de valeurs nutritionnelles particulières, le pétrissage joue en revanche un rôle important dans la saveur du pain. Lassé par les produits stéréotypés, le public a récemment plébiscité l’effort des boulangers qui se sont remis à fabriquer des pains variés, avec diverses farines, redonnant à leur métier son titre de noblesse. 

Cet effort a largement payé et la recherche du bon pain est désormais un enjeu qui suscite les passions. Ainsi, les faux pains de campagne disparaissent progressivement tandis que la vraie recette est remise au goût du jour.

Un mélange de farines de froment bise, pétri moins rapidement, levé plus longtemps à l’aide d’un levain naturel. Selon la mode actuelle, le pétrissage lent, qui donne un goût acidulé, a disparu, au profit des pétrissages rapides qui donnent au pain une allure plus blanche, jugée plus commerciale.

Des consommateurs aux goûts plus diversifiés

Cependant, cette tendance s’efface progressivement pour revenir à un pain artisanal dont la propriété gustative attire beaucoup plus le consommateur. Les recettes des différents pains ont chacune leurs particularités. 

Le pain de gruau est, comme son nom l’indique, obtenu à l’aide d’une farine enrichie en gruau (fine fleur de froment). Très blanc, très riche en gluten, on lui ajoute souvent du lait pour augmenter sa teneur en protéines.

Le pain viennois est une variante du pain de gruau auquel on ajoute des matières grasses et du lait. L’enrichissement progressif du mélange farine-eau est possible à partir de différentes substances : le lait, la crème fraîche, les matières grasses, les oeufs, le sucre… Pour arriver à des formes extrêmement élaborées que nous appelons les viennoiseries.

Le pain azyme est lui composé de farines de froment et d’eau, mais il n’est pas levé.

Le pain aux céréales, pléonasme, à la mode depuis quelques années, est un pain classique dans lequel on ajoute des graines de céréales, alors que le pain est par définition composé de céréales. Autrefois, c’était un pain peu raffiné, réservé plutôt au petit peuple qu’à la cour.

Les farines

Pour fabriquer du pain, on peut utiliser différents types de farine. Ainsi, la farine de son, la farine de seigle, la farine de sarrasin, la farine de châtaigne sont devenues désormais d’un usage plus répandu, donnant souvent leur nom au pain qu’elles servent à fabriquer. 

Autrefois, le luxe du luxe consistait à utiliser de la farine de blé, particulièrement lorsqu’elle était blanche, pour assurer au pain une qualité irréprochable.

La farine provient du broyage du grain de blé. Plus celui-ci est raffinée, opération qui consiste à ne garder que l’amande (le coeur de la graine) et à se séparer de l’écorce, moins le taux d’extraction de farine est élevé par kilo de blé. 

Ainsi, une farine qui n’est pas totalement blanche est une farine qui n’a pas été totalement raffinée et qui, parce qu’elle nécessite moins de travail, devrait donc coûter moins cher. Ce n’est pas vraiment le cas, les revendeurs surfant sur la mode healthy !

En conservant seulement l’amande, on arrive à une farine extrêmement blanche qui donne sa coloration au pain. Cependant, elle devient pauvre en cellulose, c’est-à-dire en fibres, puisqu’on néglige tout ce qui enrobe l’amande.

Ainsi, elle est également moins riche en sels minéraux que les autres farines, mais contient plus de glucides.

Les farines sont souvent classifiées avec un chiffre (type 45, 55, 65, 80, 110, 150). Plus ce chiffre est bas, plus la farine est pure, car il indique le taux d’extraction, qui va de 70 % à 90 %. 

Ainsi, pour le pain classique, on utilise le type 55, pour la pâtisserie, qui nécessite une farine plus blanche, le type 45, pour le pain complet, le type 110 et pour le pain au son le type 150. 

Par ailleurs, on utilise des produits originaux pour améliorer la fabrication du pain et lui donner des saveurs particulières. 

Ainsi, la vitamine C (acide ascorbique) sert à blanchir et à faire monter le pain, mais elle disparaît à la cuisson. Le malt, variété d’orge germé et desséché, permet de brunir la croûte. 

Enfin, d’autres produits comme la lécithine de soja, la farine de fèves ou le propionate de calcium, qui a pour but d’éviter que le pain ne rassisse trop rapidement, sont employés dans certaines recettes. 

Le pain, fleuron de la gastronomie française, reste cependant toujours mis de côté par les personnes qui souhaitent perdre du poids ou faire attention à leur ligne. Au contraire, dans la méthode Cohen, il y en a au quotidien, et nos membres retrouvent leur ligne et poids de forme !

Comme à l'accoutumée, je vous laisse regarder la vidéo qui accompagne ce blog. Je vous y explique les différents types de pain et je vous donne des conseils de consommation.

Bon visionnage !

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Les aliments “miracles” ou “magiques”

Posté le 24 avril 2023 par Dr Jean-Michel Cohen

Autrefois les exorcistes, les sorciers, les rebouteux prodiguaient des conseils mâtinés d’incantations ésotériques et composaient des poudres miracles et mystérieuses pour guérir les maladies que nous ne comprenions pas ou chasser les mauvais esprits tant redoutés. Aujourd’hui, modes après modes, certains aliments feraient maigrir plus que d’autres… café, ananas, vinaigre… qu’en est-il vraiment ?

Aujourd’hui, mauvais esprits et maladies ne font plus qu’un, surtout quand la médecine s’avoue démunie devant des pathologies susceptibles de raccourcir nos vies. Autres temps, mais, au final, mêmes mœurs : l’irrationnel rencontre toujours, en période de doute, plus de succès que la raison, surtout si celle-ci a la franchise de s’avouer parfois désarmée. 

La force des aliments “miracle” ou “magiques”

La nutrition n’a pas échappé au dilemme. Alors qu’elle possède de solides bases scientifiques, connaît de mieux en mieux les réactions du corps humain aux aliments, elle voit se multiplier les articles, écrits, blogs vantant telle ou telle plante aux vertus « formidables » que la population entière devrait, sur le champ, absorber pour aller mieux. 

Dès lors, chacun a le « choix » entre se soigner grâce aux traitements classiques ou croire aux qualités « miraculeuses » de la grenade, du curcuma, des brocolis et autres fruits ou ingrédients exotiques à la mode. 

Les Américains ne jurent que par les baies de myrtilles, qu’ils mettent désormais à toutes les sauces et surtout dans tous leurs plats ; les amateurs de thé entrent quasiment en dévotion et même religion dès qu’on leur sert un cru vert censé être à la fois détox et prolongateur de vie ; le monde entier a chanté les atouts antioxydants de la canneberge alias le cranberry… 

Et je ne vous rappelle pas ici le fameux régime ananas ou pamplemousse, mais j’en parle dans la vidéo qui accompagne cet article.

Bref, dès que c’est naturel et nouveau, la panacée n’est pas loin. 

Aliment miracle contre aliments du diable

Comme il se doit tout n’est pas rose et qui dit aliments miracles doit aussi entendre que d’autres, en réaction, se retrouvent, tout aussi rapidement et irrationnellement, diabolisés. Tandis qu’entrent au panthéon de la nutrition les différents produits présentés plus haut, sont poussés vers la tombe nombre d’aliments présentés comme nocifs, voire destructeurs. 

Lesquels, comme par hasard (c’est freudien !), sont souvent des excitants tels le sucre, etc. En vérité, tout ce qui provoque une stimulation des sens, tout ce qui possède une saveur forte, se voit un jour ou l’autre assailli, voire honni, tandis qu’on sacre le doux, le mièvre, le suave. 

Le cas du café est intéressant. Longtemps considéré comme mauvais pour la santé, particulièrement pour le cœur, les dix dernières années ont vu le discours sur lui évoluer. On a ainsi observé qu’il avait des effets favorables sur la réduction du diabète non insulinodépendant, sur les accidents vasculaires cérébraux, sur les cirrhoses et le cancer du foie. Ce que personne n’imaginait auparavant. Avec une consommation modérée bien sûr.

Des modes qui passent vite

Heureusement, un constat rassure : les aliments « magiques » se retrouvent souvent au top des hit-parades de l’alimentation saine de façon éphémère, tant une mode succède vite à une autre. 

Qui ne se souvient du chocolat, fêté durant des siècles, qui a vu un jour des « experts » le vouer aux gémonies, lui mettre sur le dos des tonnes de défauts (en mélangeant le noir et celui au lait) avant, aujourd’hui, d’entendre de nouveau célébrer ses qualités, soit sur le cœur, soit sur le moral, etc. ? 

En nutrition comme ailleurs, la roue tourne… et les lauriers du label « aliment magique » aussi. Reste que ce phénomène traduit une vérité nutritionnelle permanente bien ancrée dans l’esprit des consommateurs : le pouvoir magique des aliments. 
Magique parce que, à toutes les époques, nous accordons nos faveurs à des produits auxquels nous conférons des propriétés la plupart du temps sans grand rapport avec leur composition. 

Mais qu’importe : on a la foi, on croit en eux. Une adhésion religieuse, là encore…

Dans la vidéo qui suit, je vous montre 5 types de produits qui ont ou qui ont eu en leur temps leur aura amincissante ou nutritionnelle/santé. Voyons cela de plus près.

Bon visionnage !

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Les produits LIDL sont-ils aussi bons que les produits de marques ?

Posté le 17 avril 2023 par Dr Jean-Michel Cohen

Avec l'inflation qui pèse sur le pouvoir d'achat des consommateurs, vous êtes de plus en plus nombreux à vous tourner vers les supermarchés discount tels que Lidl pour faire vos courses. Qu'en est-il de la qualité des produits ? Dans cet article, voyons comment bien comparer les différents produits afin de déterminer si faire ses courses chez Lidl est une option intéressante.

Comparer les prix

L'un des principaux avantages de faire ses courses chez Lidl est bien sûr le prix. Les produits Lidl sont souvent moins chers que ceux des marques et distributeurs. Cependant, il est important de comparer les prix au kilo ou à la quantité pour s'assurer que vous obtenez réellement une bonne affaire. 

Parfois, les produits Lidl peuvent sembler moins chers, mais en réalité, ils contiennent moins de produit que les marques et distributeurs. Il faut alors comparer les prix à poids égal (ce qui relève souvent du concours de mathématique).

Ainsi, si les prix sont proches, votre décision se fera alors grâce à la lecture du fameux “pavé nutritionnel” qui porte bien son nom tellement les industriels aiment nous embrouiller.

Bien lire les étiquettes pour comparer les macronutriments et les ingrédients

Lorsqu'il s'agit de comparer les produits Lidl avec ceux des marques et distributeurs, il est important de prendre en compte les macronutriments et les ingrédients. En effet, certains produits peuvent sembler identiques, mais peuvent contenir des quantités très différentes de gras, de sucre ou de sel. 

En comparant les étiquettes de manière rigoureuse, vous pourrez vous assurer que vous achetez des produits sains et de qualité, que vous les achetiez chez Lidl ou ailleurs. Comparez les 3 principaux nutriments, glucides, lipides et protéines et contrôlez bien la liste des ingrédients. La qualité des ingrédients peut en effet varier avec l‘utilisation de sous produits (exemple : un sirop de sucre au lieu de vrai sucre, une matière grasse de moins bonne qualité, moins de matières premières et plus d’additifs…)

Par exemple, vous verrez dans la vidéo qui accompagne cet article que chez Lidl, j’ai trouvé 3 pots de confiture de framboise. 1 Marque très connue, une marque distributeur, et une marque Lidl. Et bien bravo à Lidl sur ce coup là parce que la différence de prix passe du simple au triple pour une composition quasiment identique. 

Mais alors payer plus cher c’est pour une meilleure qualité ou c’est pour payer la marque ?

Payer plus cher, c'est payer la marque ?

Beaucoup de gens sont convaincus que les marques sont meilleures que les produits de distributeurs ou les produits discount comme ceux proposés par Lidl. Cependant, ce n'est pas toujours le cas comme je vous le disais ci-dessus sur la confiture.. 

En réalité, les marques facturent souvent plus cher simplement pour le nom de leur marque, et les produits peuvent être de qualité similaire à ceux des distributeurs ou des produits Lidl. En fin de compte, il est important de faire ses propres recherches et de juger la qualité des produits sur la base de leurs ingrédients, de leurs macronutriments et de leur goût.

Et c’est tout le travail que nous faisons ensemble au quotidien sur la méthode Cohen, pour vous aider à être des consom-actrices et des consom-acteurs actifs et éclairés ! De vrai mini-nutritionniste quoi  !

En fin de compte, les produits Lidl peuvent être une excellente option pour ceux qui cherchent à économiser de l'argent sur leur épicerie, sans sacrifier la qualité ou la variété. En comparant les étiquettes, les prix et la qualité des ingrédients, vous pourrez vous assurer que vous achetez des produits de qualité, quelle que soit la marque. 

Regardez bien la vidéo qui suit. J'y décrypte des confitures, des yaourts et des tartelettes... Et vous allez avoir quelques (bonnes ?) surprises.

Bon visionnage et n'oubliez pas tous ces conseils quand vous faites vos courses !

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Mes réponses à toutes vos questions sur : les conserves

Posté le 10 avril 2023 par Dr Jean-Michel Cohen

50 kg par personne et par an, à quoi cela correspond ? C’est la consommation moyenne de conserves par personne en France par an. Et avec la hausse des prix, cela ne va pas diminuer. Grâce aux conserves, vous pouvez garder les aliments plus longtemps et faire des économies. Mais d’un point de vue nutritionnel, ça change quoi ?

Naissance de l’appertisation

Soyons un peu chauvins, ce sont les Français qui ont inventé les méthodes de conservation sous vide et en conserve. Ainsi, c’est en 1795 que Nicolas Appert, cuisinier-confiseur, met au point un procédé pour conserver les aliments pendant plusieurs mois, en les conditionnant hermétiquement et les stérilisant à 100 °C. 

Sans aucun doute un des premiers progrès de l’homme dans le domaine de la sécurité alimentaire. 

Mais c’est son collègue Georges Pralus, cuisinier de son métier, qui a créé la méthode consistant à cuire sous vide des plats tout préparés, en sachets souples ou en barquettes, cuits à basse température (inférieure à 100 °C, le plus souvent entre 55 °C et 80 °C), à l’intérieur même de l’emballage. 

Cette technique permet de respecter le barème de cuisson propre à chaque recette, tout en conservant à chacun des ingrédients toute sa saveur.

La stérilisation détruit-elle les qualités nutritionnelles des aliments ?

Pour les protéines, la valeur biologique est intacte. Elles sont conservées dans les mêmes conditions que celles retrouvées après une cuisson ménagère.

La teneur en glucides est diminuée. Les légumes étant blanchis (on les immerge quelques minutes dans de l’eau bouillante ou on les passe dans un bain de vapeur) avant appertisation, on observe une perte de 5 à 10 % pour les légumes et jusqu’à 30 % pour les légumes-feuilles comme les épinards.

L’altération des lipides due à un chauffage excessif est impossible puisque la température ne dépasse pas 135 °C. Les lipides, surtout les acides gras poly-insaturés comme l’acide linoléique et alpha-linolénique, sont sensibles à l’oxydation. 

Comme le traitement thermique est réalisé à l’abri de l’air, l’oxydation n’est pas possible et les acides gras sont conservés dans leur structure d’origine.

Quant aux fibres végétales insolubles comme la cellulose et l’hémicellulose, elles sont attendries par l’appertisation.

Les minéraux ou les vitamines des légumes sont-ils conservés lors de l’appertisation ?

Pour les minéraux, ils sont peu éliminés par le blanchiment moderne. Les pertes peuvent atteindre 50 % quand les aliments sont plongés dans l’eau bouillante, mais si cette étape est réalisée à la vapeur le taux de perte n’est que de 5 %. 

Par comparaison, lors de la cuisson à l’eau à la maison, 30 % de minéraux passent dans le liquide de cuisson. C’est la raison pour laquelle, aussi bien en conserve que lors des cuissons ménagères, on conseille au consommateur de conserver l’eau de cuisson des légumes. 

Pour les vitamines, il faut distinguer les vitamines liposolubles comme les vitamines A, D, E et K dont les pertes par l’appertisation sont très faibles.

Pour les vitamines hydrosolubles, les pertes peuvent atteindre 30 %. C’est le cas de la vitamine C, très fragile à la lumière et à la chaleur. La vitamine B1 connaît également des pertes importantes. Par contre la riboflavine et la vitamine B2 résistent bien au traitement thermique.

Sachez cependant qu’un produit du marché peut perdre jusqu’à 50 % de sa teneur en vitamines fragiles selon le délai entre la cueillette et la consommation.

Et le sel  ?

Les produits en conserve sont recouverts d’une saumure qui est une eau salée. Évitez toujours de ressaler une conserve et si vous devez limiter le sel dans votre alimentation, pensez à égoutter et rincer le produit.

Les boîtes de conserve en fer-blanc sont-elles bonnes pour la santé ?

À l’origine les boîtes de conserve étaient en fer-blanc. Aujourd’hui, elles sont en aluminium pour les petits formats et en acier mince et résistant pour les grands formats. 

À l’intérieur, on dépose un vernis incolore ou couché blanc protecteur. L’aluminium ne peut donc pas passer dans les aliments. De plus, un récent rapport scientifique de l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) a montré que l’aluminium n’était pas responsable du développement de la maladie d’Alzheimer comme on l’en accusait.

Combien de temps peut-on conserver une boîte de conserve ?

Sur chaque boîte figure une date de durabilité minimale (DDM) ou « À consommer de préférence avant le… » qui est, en général, entre 2 et 5 ans après fabrication. Jusqu’à cette DDM, les qualités organoleptiques du produit sont garanties à condition que la boîte ne soit pas déformé et les soudures intactes.

Au-delà, le produit est consommable mais la qualité gustative et/ou la texture ne sont pas assurées.

Ce dont je ne vous ai pas parlé ici, ce sont les prix. Des surgelés aux produits frais, on peut passer du simple au triple et en ce moment, et avec l’inflation galopante, il est intéressant de consommer des conserves pour faire des économies. Et vous l’avez vu, la perte de nutriments est légère, la consommation de conserves ne nuira pas à vos apports nutritionnels et vous fera faire des économies. 

Je vous explique tout dans la vidéo qui accompagne l'article et je compare les prix.

Bon visionnage !

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Un dernier mot sur la méthode

La méthode Cohen est un accompagnement minceur permettant une perte de poids sans se faire violence, avec les aliments que vous aimez. Pour perdre ses kilos et réussir son régime, pas besoin de s’affamer. Pour Jean-Michel Cohen, le plaisir est la clé du succès minceur et vous le verrez dans vos plans de repas. Le programme minceur mis en place par le Dr Jean-Michel Cohen, va vous apprendre la nutrition et vous aidera à devenir autonome pour conserver votre poids idéal.

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